Président de la FNTP
Les aléas climatiques impactent déjà les infrastructures
mais des solutions existent.
Avec la multiplication des incendies et des canicules, plus aucun pays n’est épargné par le changement climatique. La température moyenne sur terre a augmenté de 0,74 °C durant les 100 dernières années, provoquant le réchauffement de l’hémisphère nord. Les conséquences du réchauffement climatique se font désormais sentir partout dans le monde. Des impacts bien plus graves sont à craindre si des mesures ne sont pas prises.
En France, une hausse de température de 4 °C à l’horizon 2100 correspond à la trajectoire de référence pour l’adaptation au changement climatique qui a été élaborée par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Nous commençons à avoir un aperçu des conséquences de ce changement, et elles sont pour le moins inquiétantes :
D’après un rapport de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), ne pas agir contre les conséquences du réchauffement climatique pourrait avoir de lourdes conséquences. D’ici à la fin du siècle, si aucune mesure n’est prise contre l’augmentation de la température, la France devra débourser près de 260 milliards d’euros pour contrer les effets du changement climatique.
Dans le rapport publié par la Cour des comptes le 12 mars 2024, l’institution tire la sonnette d’alarme afin que des mesures soient prises pour s’adapter à l’augmentation des températures dans les années à venir. Ledit rapport présente les efforts qui doivent être fournis sur le plan des infrastructures ferroviaires et électriques ainsi que les moyens devant être mis en place par les villes et les régions côtières contre le réchauffement climatique.
Tous les experts s’accordent sur un point : il est urgent d’agir contre le réchauffement de la planète. InfraClimat s’est fixé pour objectif de sensibiliser les décideurs locaux et les professionnels des infrastructures qui se posent déjà de nombreuses questions concernant le changement climatique :
Pendant longtemps, aucun outil cartographique ne pouvait permettre de se projeter dans les enjeux d’adaptation au réchauffement des températures. Avec InfraClimat, la visualisation de l’exposition aux risques climatiques est désormais possible.
Développé par Onepoint et sa solution provoly, InfraClimat s’appuie sur des données nationales liées au changement climatique et aux infrastructures. Ces données sont disponibles en open data et proviennent d’organismes de référence.
Ce qu’InfraClimat fait :
L’utilisation de cette plateforme aide à mieux comprendre la nature des vulnérabilités auxquelles les infrastructures en France sont exposées. Concrètement, elle permet de procéder à leur visualisation en faisant de la superposition cartographique.
Elle est également utile pour obtenir des renseignements concernant la nature des vulnérabilités et avoir accès à des solutions basées sur des études et des travaux menés par différents organismes.
Ce qu’InfraClimat ne fait pas:
La plateforme ne donne pas accès à des renseignements précis concernant les infrastructures représentées en France. Il est donc impossible de connaître les modalités de construction, la topographie du territoire ou les travaux ayant déjà été engagés.
Par ailleurs, InfraClimat ne permet pas de réaliser un diagnostic de vulnérabilité précis à l’échelle d’un territoire face à l’augmentation de température.
Quelles sont les activités qui ont une incidence sur le climat ?
Les émissions générées par les combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon) et celles d’activités comme la déforestation ont des impacts majeurs sur le climat et la température de la planète. Ces émissions libèrent d’importantes quantités de gaz à effet de serre qui viennent s’ajouter à celles présentes dans l’atmosphère. Par conséquent, l’effet de serre et donc le réchauffement du climat sont renforcés. Les années 2011 à 2020 font partie de cette décennie l’une des plus chaudes avec une température moyenne de la planète qui se situe à 1,1 °C au-dessus du niveau constaté avant l’ère préindustrielle.
Une augmentation de la température de 2 °C peut avoir de graves conséquences sur l’environnement et la santé, notamment le développement de nouvelles maladies. Une telle situation peut aussi occasionner des changements climatiques dangereux. L’accumulation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère permet à l’énergie solaire d’y entrer. Elle est toutefois incapable d’en sortir, ce qui provoque le réchauffement climatique. La hausse des émissions de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, gaz fluorés, etc.) est due à différentes activités humaines.
Durant l’année 2020, la concentration de CO2 dans l’atmosphère était 48 % supérieure au niveau constaté durant la période préindustrielle. D’autres gaz comme le protoxyde d’azote ont cependant la capacité de s’accumuler dans l’atmosphère et d’y rester durant des décennies voire des siècles. Puisque chaque tonne de dioxyde de carbone libérée dans l’air renforce les effets du réchauffement du climat, l’Europe fait de la mise en place de mesures visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre une nécessité. Pour venir à bout de ce phénomène qui touche la planète, il faudrait toutefois parvenir à un score de zéro émission de CO2. De même, la réduction d’autres gaz à effets de serre comme le méthane pourrait avoir un effet positif sur le changement climatique à court terme et ainsi éviter le réchauffement des températures.
Impacts du changement climatique sur les infrastructures de France
Le changement climatique a un impact considérable sur les routes, les ponts et les stations d’épuration présents dans les régions et territoires du pays. De telles infrastructures en France ont été choisies parce qu’elles permettent d’avoir une représentation moyenne des vulnérabilités auxquelles la plupart peuvent être exposées, mais aussi d’entrevoir les solutions pour y faire face.
Les submersions marines, vagues de chaleur, inondations et autres précipitations
Menaçant les infrastructures situées dans les zones côtières, les habitations ainsi que les installations touristiques du pays, les submersions marines nécessitent d’importants investissements afin que le littoral soit protégé. Quant aux vagues de chaleur, elles impliquent que les infrastructures urbaines de mobilité soient adaptées et que celles routières bénéficient d’une maintenance adéquate. Capables de fragiliser les œuvres d’art, les inondations ont des impacts majeurs sur les réseaux d’eau pluviale et ceux chargés de l’assainissement. S’ils venaient à être abimés, cela entraînerait non seulement la pollution de l’eau, mais également sa coupure dans de nombreuses zones en France.
Les sécheresses, les chaleurs extrêmes et le RGA
Le changement climatique provoque des sécheresses plus intenses ainsi que des vagues de chaleur extrêmes en France. De telles conséquences ont un effet sur les infrastructures routières. Elles contribuent également à augmenter la concentration de pollution dans l’eau et à fragiliser les ouvrages d’art et les ponts.
Les épisodes de sécheresse et les chaleurs extrêmes en France ont des impacts sur la capacité des réseaux d’adduction d’eau. Pour ce qui est du retrait-gonflement des argiles (RGA), il est capable de provoquer des mouvements de terrain qui ont un effet désastreux sur les infrastructures routières.
Considérées comme des piliers de l’activité socio-économique, les infrastructures françaises permettent d’avoir accès à la santé, à l’emploi, à l’eau et à l’énergie. Si elles sont estimées à plus de 2000 milliards d’euros en France, elles sont désormais vulnérables face au changement climatique. En se basant sur des chiffres clés et de nombreux cas d’usage, une analyse de la fréquence et l’intensité des changements climatiques pourront toutefois être effectuées. La mise en place d’actions de rénovation et de maintenance des infrastructures sera en effet facilitée.
Pour assurer la résilience des territoires de France, il est nécessaire de :
De nombreuses solutions concrètes existent pour protéger les infrastructures des conséquences du changement climatique en France. Une étude de la Fédération Nationale des Travaux Publics (FNTP) et de l’entreprise Vecteur Plus permet de matérialiser comment le secteur des travaux publics et les collectivités locales ont traité le sujet sur les dix dernières années.
Avec l’évolution des enjeux climatiques dans les territoires de France, les appels d’offres publics visant à s’adapter au changement climatique (sécheresses, vagues de chaleur, inondations, feux de forêt) ont augmenté. Entre 2013 et 2022, les travaux répondant à ces changements de température représentaient près de 4000 appels d’offres par an pour une moyenne annuelle de 2,7 milliards d’euros. Durant l’année 2022, ce sont près de 9,1 % des appels d’offres de travaux publics qui portaient sur la protection et l’adaptation au changement climatique en France. Le risque d’inondation est celui sur lequel se concentre la grande majorité des investissements devant des aléas comme les sécheresses intenses et les vagues de chaleur.
Afin d’agir contre les conséquences du changement climatique, il est possible d’obtenir l’intégralité de l’étude réalisée avec l’entreprise Vecteur Plus !
Cette formation sera bientôt disponible.
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