Les infrastructures au cœur du changement climatique
InfraClimat est une plateforme de visualisation des risques climatiques sur les infrastructures
qui permet de comprendre la nature des vulnérabilités auxquelles elles sont exposées
et d’accéder à un panel de solutions pour renforcer la résilience des territoires.

« Les infrastructures structurent l’ensemble de notre territoire. Aucun territoire ne sera épargné par le changement climatique. Il est donc urgent d'adapter nos infrastructures ! »

Alain Grizaud

Président de la FNTP

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Le changement climatique dans les territoires

Les aléas climatiques impactent déjà les infrastructures
mais des solutions existent.

Qu’est-ce qu’une France à +4°C en 2100, correspondant à la trajectoire de référence pour l’adaptation au changement climatique élaborée par le GIEC ? Nous commençons à en avoir un aperçu pour le moins inquiétant…

  • Paris aura le climat de Montpellier, Marseille celui de Séville.
  • Notre pays connaitra jusqu’à 2 mois de vagues chaleur par an, contre 16 jours en 2003 avec des épisodes de sécheresse plus précoces et plus tardifs.
  • Le débit des fleuves et des rivières pourrait diminuer de 20 à 30% d’ici 2050.
  • 9 écoles sur 10 sont exposées à un risque fort à très fort d’exposition à la chaleur extrême, 50% du réseau ferré et 75% du réseau routier sont exposés à un risque fort à très fort.
  • 17 millions d’habitants et 9 millions d’emplois sont exposés à l’aggravation du risque d’inondation.
 

L’inaction aura de très lourdes conséquences. Selon un récent rapport de l’Ademe, le réchauffement climatique dans l’Hexagone pourrait coûter au moins 260 milliards d’ici la fin du siècle, si aucune politique d’adaptation et d’atténuation n’est mise en place. Un coût bien supérieur aux efforts financiers que doit consentir notre pays pour assurer sa transition écologique, en particulier les collectivités locales qui sont en première ligne. La Cour des Comptes tire également le signal d’alarme sur l’urgence à agir en matière d’adaptation dans son dernier rapport annuel paru le 12 mars dernier. En matière d’infrastructures, le rapport détaille plus particulièrement les efforts à fournir en matière ferroviaire et électrique, ainsi que l’adaptation des villes et des zones côtières.

Tous les experts s’accordent sur un point : il y a urgence à agir ! 

Sensibiliser c’est l’objectif premier d’InfraClimat car il n’existe pas aujourd’hui d’outil cartographique simple qui permet aux décideurs publics locaux et aux professionnels des infrastructures de se projeter dans les enjeux d’adaptation à l’échelle de leur territoire.

Or les questions sont nombreuses :

  • Comment les aléas climatiques vont-ils impacter notre patrimoine d’infrastructures partout en France ?
  • Quelles sont les solutions pour s’y préparer au mieux ?
  • Quels types d’infrastructures peuvent protéger les territoires des effets du changement climatique ?

 

Ce qu’InfraClimat permet :

  • Visualiser les vulnérabilités potentielles des infrastructures grâce à une superposition cartographique.
  • Disposer d’une information générale sur la nature de ces vulnérabilités et accéder à un panel de solutions existantes basées sur des cas d’usage ou des études et travaux menés par des organismes de référence.
 

Ce qu’InfraClimat ne permet pas :

  • Disposer d’informations précises sur les infrastructures représentées (modalités de construction, topographie du territoire, travaux déjà engagés…)
  • Bénéficier d’un diagnostic de vulnérabilité précis à l’échelle d’un territoire.

 

Développée par Onepoint et sa solution provoly, la plateforme s’appuie sur des sources de données nationales en open data liées aux aléas climatiques et aux infrastructures issues d’organismes de référence.

Nous avons sélectionné 5 aléas climatiques qui peuvent considérablement impacter les infrastructures : chaleur et précipitations extrêmes, retrait gonflement d’argile, submersion marine et inondation.

  • Les submersions marines menacent les infrastructures côtières, les habitations et les installations touristiques, nécessitant des investissements importants pour la protection du littoral. 
  • Les vagues de chaleur nécessitent des adaptations des infrastructures urbaines de mobilité, ainsi qu’une maintenance adaptée de toutes les infrastructures routières. 
  • Les inondations et les précipitations extrêmes fragilisent les ouvrages d’art, impactent les réseaux d’eau pluviale et d’assainissement entraînant pollutions et coupures d’eau.
  • La sécheresse et la chaleur extrême impactent les infrastructures routières (ressuage, albedo…), augmentent la concentration de pollution dans l’eau, fragilisent les ponts et les ouvrages d’art, impactent les capacités des réseaux d’adduction d’eau…
  • Le RGA (Retrait Gonflement d’Argile) : fragilise les infrastructures routières en provoquant des mouvements de terrain.

 

Et trois infrastructures :

  • Les routes
  • Les ponts
  • Les stations d’épuration
 

Ces trois infrastructures permettent d’avoir un large éventail des différents types de vulnérabilités auxquelles elles sont exposées et des solutions existantes pour y faire face.

Les infrastructures représentent un patrimoine estimé à plus de 2 000 milliards d’euros en France. Présentes sur l’ensemble du territoire, ces infrastructures sont les piliers de nos activités sociales et économiques : accès à la santé, à l’emploi, à l’eau et à l’énergie, au numérique…Mais elles sont de plus en plus vulnérables face au changement climatique

À travers des chiffres clés, des exemples de vulnérabilités (dégradations accélérées, risques d’effondrement, ruptures …) et des solutions basées sur des méthodologies et des cas d’usage, l’objectif est de mettre en action l’ensemble de la construction d’infrastructures.

Réduire la vulnérabilité des infrastructures existantes et futures, c’est monitorer plus fréquemment leur état, caractériser la fréquence et l’intensité des aléas climatiques futurs, concevoir et mettre en place des actions de maintenance et de rénovation…

La résilience du territoire français passe aussi par une protection renforcée de certaines parties du littoral (dunes, digues, etc.), une meilleure gestion de l’eau (stockage des eaux pluviales, lutte contre les fuites d’eau, etc.) et une réintroduction de la nature en ville (îlots de fraicheur, désimperméabilisation des sols, etc.).

Des solutions concrètes existent pour y répondre et cette étude, menée par la FNTP en partenariat avec Vecteur Plus, matérialise la manière dont le secteur des Travaux Publics et les collectivités se sont emparés du sujet au cours des 10 dernières années.

La montée des enjeux climatiques dans les territoires se traduit par une augmentation des appels d’offres publics de protection et d’adaptation aux aléas climatiques (feux de forêt, inondations, instabilité des sols, sécheresse, submersion marine, tempêtes, vagues de chaleur). Sur la période 2013-2022, les marchés d’ingénierie et de travaux répondant à ces aléas représentent environ 4 000 appels d’offres par an équivalant à 2,7 milliards d’euros en moyenne annuelle.

La valorisation de ces marchés progresse de manière constante depuis 2017 jusqu’à atteindre 3,5 milliards d’euros en 2022. Leur part dans l’ensemble de la commande publique est également croissante aussi bien dans le domaine de l’ingénierie que dans celui des travaux. En 2022, 9,1 % des appels d’offres de travaux publics portaient sur des infrastructures de protection et d’adaptation aux aléas climatiques.

Le risque d’inondations est celui qui concentre la plus grande part des investissements de travaux (33%) au cours des 10 derniers années, devant la sécheresse et les vagues de chaleur. La dynamique d’évolution la plus forte concerne toutefois les travaux de lutte contre l’instabilité des sols (4% du marché en 2022) et les vagues de chaleur (23 % du marché en 2022) qui enregistrent une progression respective de +80% et +86% entre 2013-19 et 2021/2022, soulignant la montée en puissance de ces enjeux.

La végétalisation en ville, la désimperméabilisation des sols sont quelques exemples d’opérations qui prennent une place croissante dans la réponse des acteurs locaux à la problématique d’adaptation de leurs territoires. D’autres marchés, encore à explorer, laissent entrevoir des potentiels de développement qui peuvent être importants. De façon plus générale, c’est l’ensemble des projets d’aménagement et d’infrastructures qui doit désormais intégrer cette logique d’adaptation aux nouvelles conditions climatiques tant dans leur conception que dans leur entretien/modernisation tout au long de leur durée de vie.

Téléchargez l’intégralité de l’étude, réalisée en partenariat avec Vecteur Plus !

Cette formation sera bientôt disponible.

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