La prévention et la gestion des risques d’inondation restent au cœur des préoccupations des autorités locales françaises, en particulier dans des régions vulnérables comme celle de Verdun. À cet effet, le Cerema, en collaboration étroite avec la Direction Départementale des Territoires (DDT) de la Meuse, vient de franchir une étape significative avec l’achèvement d’une étude approfondie sur les enjeux et vulnérabilités face aux inondations dans le Territoire à Risques Importants d’Inondation (TRI) de Verdun. Cette initiative prévoit de jeter les bases d’une gestion des risques d’inondation plus efficace et ciblée, anticipant la révision de la Stratégie Locale de Gestion du Risque Inondation.
Le périmètre de cette étude englobe trois communes majeures – Belleville-sur-Meuse, Thierville-sur-Meuse, et Verdun – abritant une population totale dépassant les 24.000 âmes, s’étendant sur une superficie de 53,5 km². Ces zones sont particulièrement exposées aux inondations dues aux débordements de la Meuse et à d’autres facteurs comme les remontées de nappes phréatiques.
L’objectif de cette recherche était double : identifier clairement les secteurs clés susceptibles d’être affectés par les inondations et évaluer la vulnérabilité globale du TRI face aux risques, tout en mettant un accent particulier sur la sécurité des habitants, la minimisation des dommages matériels et une reprise normale des activités post-crise.
S’appuyant sur le Référentiel national de la vulnérabilité aux inondations, mis à jour pour la dernière fois en 2018, le Cerema a mis en lumière les divers défis et a proposé une série d’actions à entreprendre. Cette méthodologie minutieusement structurée en quatre phases a permis de dresser un diagnostic précis du TRI de Verdun, en se basant sur 33 sources de vulnérabilité et 66 indicateurs spécifiques.
Le diagnostic a révélé diverses sources potentielles de vulnérabilité, classées selon trois axes prioritaires alignés sur les objectifs de la Stratégie Nationale de Gestion des Risques d’Inondation (SNGRI) : la sécurité des populations, la réduction des coûts des dommages et le retour rapide à la normale. Les établissements de santé, l’impact des inondations sur les logements, et la résilience des services publics face à ces catastrophes naturelles sont quelques-uns des nombreux enjeux examinés.
Cette analyse approfondie a conduit à l’élaboration d’un plan d’actions structuré autour de sept axes principaux, couvrant l’amélioration de la sensibilisation au risque d’inondation, le développement de systèmes de surveillance et d’alerte, la mise à jour des plans de crise, et l’intégration du risque d’inondation dans l’aménagement du territoire, parmi d’autres initiatives.
La démarche adoptée par le Cerema et la DDT de la Meuse marque un tournant dans la gestion des risques d’inondation, soulignant l’importance d’une approche proactive et coordonnée. En anticipant les futures révisions des plans de prévention et de gestion des risques, cette étude constitue un modèle inspirant pour d’autres régions confrontées à des défis similaires, illustrant comment la science, la technologie et la collaboration inter-agences peuvent servir de fondement à des communautés plus sûres et résilientes.